• ADOLPHE INAGBE: LE FRONT RÉPUBLICAIN DE 1995 N'A JAMAIS ÉTÉ UNE ALLIANCE ENTRE GBAGBO ET DRAMANE OUATTARA.1- Dans une république démocratique, il n'y a aucun mal lorsqu'un homme politique aspire à exercer le pouvoir d'Etat.

    2- Les alliances entre les formations politiques sont également normales. En 1995, le front républicain qui réunissait le FPI et le RDR, s'était donné pour mission d'obtenir les meilleures conditions pour un scrutin transparent, juste et équitable lors des élections en préparation.

    Il s'agissait notamment :

    A²- des questions liées au découpage électoral qui était largement en faveur du PDCI

    B²- de l'instauration d'un bulletin unique de vote que le PDCI avait toujours refusé

    C²- de la remise des procès-verbaux de scrutin à chaque représentant de candidats etc....

    Le premier responsable du RDR se nommait DJENNY KOBENAN (Paix à son âme). Le front républicain n'était donc nullement une alliance entre le FPI et Dramane OUATTARA encore moins entre GBAGBO et OUATTARA qui, du reste était au FMI et qui avait déclaré qu'il ne pouvait militer dans un parti politique en raison de sa fonction dans cette institution.

    C'est donc clair, le front républicain était une alliance politique entre deux formations politiques, avec des objectifs très précis.

    3- Que "tous les ivoiriens" soient devenus "responsables" de l'intrusion de Dramane OUATTARA sur la scène politique en Côte d'ivoire, cela nous renvoie tous à la politique d'Houphouët Boigny et du PDCI qui sont allés chercher Dramane OUATTARA pour faire de lui leur premier ministre. Nul n'est donc besoin d'accuser tous les Ivoiriens alors que les responsables de cette situation sont bel et bien connus. Il faut appeler les choses par leurs vrais noms: C'est Houphouët et le PDCI qui ont mis la Cote d'ivoire dans la situation ou elle se trouve actuellement.

    4- Concernant l'installation des étrangers chez nous, même si cela est normal comme cela se fait dans tous les pays du monde, ce qui est anormal dans cette affaire c'est :

    A/ le rythme effréné et le taux d'immigration qui dépasse largement les 30% (du jamais vu nulle part)

    B/ ces étrangers étaient autorisés par Houphouët et le PDCI à prendre part aux élections (présidentielles, législatives, municipales) en Côte d'ivoire.

    La bonne foi, c'est aussi avoir le courage, dans une situation donnée, de situer avec précision, les vraies responsabilités en évitant de porter des accusations de type généralisé et flou..

     

    ADOLPHE INAGBE.


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  • Le Régime Ouattara : quel est ce prêt du Congo qui fait grand bruit ?Quand cueillir devient facile ramasser devient problème … », dit l’adage.

    Là où durant dix ans de crise militaro- politique (2000 et 2010), la Côte d’Ivoire a eu recours à ses ressources internes, pour faire face à ses dépenses incompressibles, tels que les salaires et les dépenses de fonctionnement de ses services, la donne a bien changé depuis avril 2011 sous le Régime de Ouattara. Les choses ont commencé dès les premiers jours de l’avènement de la coalition Rhdp aux affaires.

    Avec cette affaire de paiement de deux mois de salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat de Mars et avril 2011. Dès le départ, il avait été dit aux Ivoiriens, qu’il s’agissait d’un don de la France via l’Agence Française de Développement (Afd). Puis les termes ont changé et on a parlé de « prêts à la Côte d’Ivoire e », s’était empressée de rectifier France 24. Le montant, était dit-on de 200 mil- lions d’Euros, soit plus de 131 mil- liards de FCFA. Qui devrait être suivi d’un autre décaissement de 150 millions d’Euros soit 98,250 milliards de FCFA. Plus de deux ans après, les langues se délient pour dire qu’il s’agit d’un prêt à rembourser à partir de 2014, et non d’un don.

    Pouvait-il en être autrement quand on sait qu’il s’agit bien là de l’argent du contribuable français ? « Ce soutien important, s’est élevé à 2 4 0 milliards de F cfa. Négocié à un taux de 3,8 % et remboursable sur 9 ans avec un différé de 3 ans. Le prêt arrive à maturité en avril 2014; date à laquelle il faut payer une première d’environ 3 8 milliards de F CFA. Douloureuse, à laquelle il faudra ajouter les intérêts échus des trois ans de différés, soit environ 38 milliards de F CFA. Au total, en 2014, nos amis français attendent de nous le paiement de 6 4 milliards de F CFA », rapporte un hebdomadaire ivoirien spécialisé dans l’investigation dans sa publication du vendredi 18 au lundi 21 octobre 2013. Même si ce prêt à servi à payer les salaires et relancer la machine administrative après la crise post- électorale, la Côte d’Ivoire retrouve un semblant de normalité et l’administration des impôts et les douanes ont repris du service.

    Même si dans certains secteurs d’activité, l’on constate certaines déperditions avec des systèmes parallèles d’escorte de certains convois de marchandises dans lesquels sont cités des chefs de guerre «Prêt du Congo à la Côte d’Ivoire» : Le Fmi demande des comptes au Régime Ouattara.

    Faut-il pour autant continuer à contracter des prêts aux contours flous ? Citons ici le fameux «prêt du Congo à la Côte d’Ivoire» contracté dit-on par le gouvernement ivoirien dans la mouvance de la visite de travail du Chef de l’Etat ivoirien au Congo-Brazzaville. L’affaire qui fait en ce moment grand bruit dans certaines chancelleries et représentations des Institutions de Brettons Woods de la place, a été mise sur la place publique lors de la dernière mission conjointe d’évaluation du Fonds monétaire international (Fmi) et de la Banque mondiale (BM) ayant séjourné en Côte d’Ivoire, 17 Septembre au 1er octobre 2013. La mission a exigé en termes de diligence du Régime d’Abidjan, des informations très précises sur «le prêt du Congo à l’Etat ivoirien.

    Il a été demandé à la partie ivoirienne, de donner des précisions sur la date d e d é blocage des fonds liés à ce prêt d’une part, et s’informe r sur les points d’affectation de ce financement d’autre part. Sans oublie r de s’informer sur le mode de traitement dans le Tableau des opérations Financières et Extérieures ( Tofe ) ». Mais quel est ce prêt qui fait grand bruit ?

    La Côte d’Ivoire serait aussi tombée que ça pour aller contracter un prêt dans des conditions peut transparentes auprès d’un pays africain fut-il producteur de pétrole ? Toutes nos tentatives pour en savoir davantage auprès du cabinet du ministre auprès du Premier ministre Chargé de l’Economie et des Finances, Kaba Nialé, sont restées infructueuses.

    Source: Le Temps N ° 3033 du mardi 2 2 o c t o b r e 2 013

     

    Bamba Mafoumgbé, b a m af2 0 0 0 @ y a h o o.f r


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  • Libération du président Gbagbo : Encore une folle rumeur. Voici les précisions de la CPICombien sommes nous qui avons reçu tôt ce mardi matin par Sms l’information d’une libération précipitée du président Laurent Gbagbo : « Le verdict vient de tomber, Laurent Gbagbo est relaxé de toutes les charges d’accusation par ailleurs il bénéficie d’une présomption d’innocence la chambre préliminaire a statué le cas et a délibéré il bénéficie d’une liberté provisoire et sera des demain avec desmond tutu en afrique du sud.Faites circul(…)

    « Il n’y a pas eu de décision de la Cour concernant l’affaire Gbagbo, par conséquent M. Gbagbo demeure en détention dans sa cellule de Schevenigen ». Ces paroles sont de M.Fadi El Abdallah, porte parole de la CPI que Diaspo Tv a joint tôt ce matin au téléphone. Il faut le rappeler, toute décision de la CPI même si elle est donnée dans les premières minutes aux parties en présence dans un dossier, elle est également rendue publique via un communiqué sur le site internet de la CPI.

    Donc accessible à tous. Deuxièment si l’auteur de ce Sms avait été un tout petit peu intelligent, il aurait mis au conditionnel son temps. Car certes, ce verdict qui arrivera de toute façon au plus tard le 11 novembre prochain peut à tout moment tomber. Mais une fois encore, et selon les officiels de la CPI, aucune décision concernant le président n’ait encore tombé. Alors, on se demande bien à qui profite toute cette folle rumeur au moment où M. Ouattara vient d’appeler les réfugiés ivoiriens à rentrer en Côte d’ivoire depuis le Libéria ?

    Mieux, le rapport des Expert intitulé : « Lettre datée du 11 octobre 2013, adressée au Président 

    du Conseil de sécurité par le Président du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1572 (2004) concernant la Côte d’Ivoire » n’aurait pas reçu toute l’attention qu’on lui souhaitait. Et contrairement à ce que le substitut de Bensouda, M. Mc Donald pensait révéler à la Cour lors de l’audience du 9 octobre dernier sur ce prochain rapport des Experts de l’Onu, c’est encore une douche froide que viennent de prendre le régime de Ouattara et sa Cour pénale internationale : « À l’heure actuelle, il existe, au sein de la force régulière des FRCI, une structure militaire parallèle sur laquelle repose le système de sécurité pour toute intervention efficace. Le Groupe d’experts craint que cette structure militaire, de par ses liens avec les forces régulières, ne soit en mesure d’acquérir, si besoin est, davantage d’armes et de matériel connexe en cas de crise, en violation du régime de 

    sanctions. 

    C. Violations du régime de sanctions 

    30. Les 19 et 24 avril, le Groupe intégré de contrôle du respect de l’embargo de l’ONUCI a découvert à Danané et Sinématiali, respectivement, des lance-grenades AM-600 (37-38 mm) et AM-640 (40 mm) non létaux (gaz lacrymogènes, par exemple) et des munitions connexes fabriquées par l’entreprise Condor Non-Lethal Technologies, enregistrée au Brésil (voir annexe 4). Certaines de ces armes et munitions portaient des marques indiquant qu’elles avaient été fabriquées en août 2012. Leur présence a de nouveau été établie les 15 et 16 mai 2013 à Boundiali. Le Groupe intégré a vu à Danané le 7 mai des munitions non létales pour les mêmes lance-grenades, également fabriquées en 2012. 31. Le 13 septembre, les autorités brésiliennes ont informé le Groupe d’experts que les armes et munitions non létales susmentionnées avaient été vendues en 2012 au bureau de l’état-major particulier de la présidence du Burkina Faso (voir annexe 5). Le contrat de vente était assorti d’un certificat d’utilisateur final précisant que toute réexportation devait être autorisée par les autorités brésiliennes. Le Groupe d’experts a indiqué que deux types d’armes, des AM-600 et des AM-640, 

    ainsi que des munitions (modèle GL-302, SS-601 et AM-500), qui figuraient sur les factures, avaient été repérés en Côte d’Ivoire » nous dit en substance le fameux rapport qu’attendait l’accusation.

    Philippe Kouhon (Diaspo Tv)


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  • Extrait de la Bulle du Pape Nicolas V, du 8 janvier 1454, qui a eu pendant des siècles des conséquences désastreuses sur les Africains
    .

    " Nous avions jadis, par de précédentes lettres, concédé au Roi Alphonse du Portugal, entre autres choses, la faculté pleine et entière d’attaquer, de conquérir, de vaincre, de réduire et de soumettre tous les sarrasins (c’est-à-dire les Africains), païens et autres ennemis du Christ où qu’ils soient, avec leurs royaumes, duchés, principautés, domaines, propriétés, meubles et immeubles, tous les biens par eux détenus et possédés, de réduire leurs personnes en servitude perpétuelle, (...) de s’attribuer et faire servir à usage et utilité ces dits royaumes, duchés, contrés, principautés, propriétés, possessions et biens de ces infidèles sarrasins (Africains) et païens...

    Beaucoup de Guinéens et d’autres Noirs qui avaient été capturés, certains aussi échangés contre des marchandises non prohibées ou achetées sous quelque autre contrat de vente régulier, furent envoyés dans les dits Royaumes ".

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    Africaine emmenée en esclavage marquée au fer rouge

    L’église catho­li­que, accou­dée à ses anciens coa­li­sés de la période escla­va­giste tente d’allu­mer des contre-feux média­ti­ques visant à faire pièce au puis­sant vent d’exi­gen­ces de reconnais­sance et de répa­ra­tions qui a agité comme une lame de fond la Conférence Contre le Racisme de Durban en sep­tem­bre 2001. La diver­sion toute trou­vée a été la piteuse mise en scène en 2003 de pré­lats catho­li­ques afri­cains, qui plai­daient une res­pon­sa­bi­lité afri­caine dans la Traite négrière. Cette sortie inconsé­quente don­nant volon­tai­re­ment ou non à s’absou­dre aux asso­cia­tions négriè­res avé­rées : Lumières, Royautés, Industriels et Eglise. Il s’agit de rendre à l’Eglise l’entiè­reté de l’empreinte dépo­sée de son ensau­va­ge­ment - inci­vi­li­sa­tion - négrier.

    Il est impor­tant de saisir la traite négrière comme une énorme entre­prise de pra­ti­que­ment cinq siè­cles de bar­ba­rie pen­dant les­quels l’alliance cri­mi­nelle et afro­cide des puis­sants d’Europe a fonc­tionné comme un broyeur d’huma­ni­tés. Prélats, aris­to­cra­tes, indus­triels, savants se sont mutuel­le­ment sou­te­nus et influen­cés pour fabri­quer une an-Afrique à leur image : le lieu spé­cia­lisé d’une dépor­ta­tion san­glante de mil­lions d’Africains escla­vi­sés.

    L’auto­rité morale de l’église dans la société euro­péenne était incontour­na­ble pour toute acti­vité d’ampleur, elle régis­sait le quo­ti­dien, le spi­ri­tuel, imbri­quée au pou­voir qu’elle ren­for­çait et à qui elle en impo­sait. La puis­sance d’évocation de la chré­tienté, les ter­ri­toi­res domi­nés par la reli­gion et l’ordre chré­tien rele­vaient de la dili­gence des hautes cimes de la société euro­péenne.

    Ainsi l’église catho­li­que a t-elle joué sur un triple regis­tre négrier, en co-pro­dui­sant une idéo­lo­gie de légi­ti­ma­tion de la Traite et de l’Esclavage des Africains et de leurs des­cen­dants ; en s’impli­quant direc­te­ment dans la par­tage des pré­da­tions négriè­res ; enfin en étant béné­fi­ciaire économique et confes­sion­nel de la Traite négrière.

    D’un point de vue idéo­lo­gi­que, l’église a popu­la­risé la légende de la des­cen­dance de Cham, fils maudit de Noé dans la Bible, condamné à n’être à jamais que l’esclave de l’esclave de ses frères, iden­ti­fiant les Africains aux des­cen­dants de Cham…

    Cette dési­gna­tion arbi­traire d’une cou­leur, d’une alté­rité à mettre sous les fers, per­met­tait de contri­buer à l’extinc­tion en Europe de stades extrê­mes d’asser­vis­se­ments, accor­dant les pra­ti­ques d’exploi­ta­tion sociale des puis­sants avec le dis­cours chré­tien à usage interne. Les infi­dè­les, païens, héré­ti­ques, incroyants, loin­tains deve­naient des escla­ves par nature pour les méla­no­der­mes spé­ci­fi­que­ment.

    Dans ce contexte de jus­ti­fi­ca­tion de l’injus­ti­fia­ble, de légi­ti­ma­tion de l’illé­gi­time par essence, le 8 jan­vier 1454, Nicolas V, de son vrai nom Tommaso Parentucceli [1398-1455], 206e pape, écrit au sou­ve­rain du Portugal Alphonse V une bulle papale spé­ciale l’auto­ri­sant à sou­met­tre en escla­vage les nègres de Guinée et les païens.

    Cette posi­tion de l’église chré­tienne, accom­pa­gnée de la légende de Cham que la noble ins­ti­tu­tion dif­fu­sait sans s’encom­brer de son réel fon­de­ment tex­tuel et théo­lo­gi­que, trop contente de dis­po­ser de nou­veaux ter­ri­toi­res de croi­sa­des, d’évangélisation, ferait auto­rité balayant les réti­cen­ces des négriers en herbes et trai­tants néo­phy­tes.

    La posi­tion de l’église catho­li­que par rap­port à la Traite négrière n’allait pas être un épiphénomène loin de là, ses encou­ra­ge­ments à l’ensau­va­ge­ment escla­va­giste conti­nue­raient tout au long de la période négrière, à l’instar de l’acti­visme doc­tri­naire de l’éminent théo­lo­gien fran­çais Bellon de Saint Quentin, qui se ser­vait des Saintes Ecritures pour libé­rer la cons­cience des trai­tants qui s’en remet­taient à sa science.

    L’église chré­tienne fut aussi l’ins­ti­tu­tion qui consa­cra, par l’inter­mé­diaire de son repré­sen­tant le pape Alexandre VI, Rodrigo Borgia de son vrai nom, le par­tage du monde entre le Portugal et l’Espagne en 1494 par le traité de Tordesillas. Au Portugal, reve­naient l’Afrique, l’Asie et le Brésil alors que l’Espagne se voyait octroyée le reste de l’Amérique.

    Traduction de l’affiche ci-jointe : « Vente d’esclaves ! » dans la note de bas de page [1]


    .
    . Théoricienne et orga­ni­sa­trice de la Traite négrière, l’église allait s’acti­ver pour en être un béné­fi­ciaire direct et tem­po­rel, ne s’oubliant pas au festin des pré­da­teurs.

    En effet lors­que le pre­mier acte négrier fut posé par le rapt de dix Africains, per­pé­tré par une expé­di­tion mili­taire por­tu­gaise menée par Nuno Tristan et Antam Gonsalves, les « meilleurs escla­ves » furent offerts à Gabriele Condulmer dit Eugène IV, 205e pape de l’église catho­li­que, apos­to­li­que et romaine.

    A cela s’ajou­tent les escla­ves qui tra­vaillaient dans les abbayes, monas­tè­res et autres lieux de rési­dence des reli­gieux, soumis à toutes les ser­vi­tu­des liées à leur double de statut de bien meuble et d’esclave par nature, conver­ti­ble à sou­hait au chris­tia­nisme.

    Il ne faut pas oublier, en sus, le Code noir qui régis­sait dans les colo­nies fran­çai­ses l’ensem­ble des sou­mis­sions et tor­tu­res léga­les des escla­vi­sés, tous les ins­tants de leur quasi-exis­tence étant par décret orien­tés vers l’économie de plan­ta­tion. Ce Code fait expres­sé­ment réfé­rence à l’église catho­li­que seule reli­gion auto­ri­sée dans les colo­nies, mono­pole sur le marché de dieu...

    Il convient par consé­quent de rendre au chris­tia­nisme négrier ce qui lui revient, de s’armer d’une intran­si­geante culture de veille devant les nou­veaux assauts de révi­sion­nisme décu­plés depuis que la ques­tion des répa­ra­tions à la Traite négrière est abor­dée dans les grands forums inter­na­tio­naux comme Durban.

    La sou­daine publi­cité au Vaudou béni­nois se ter­mine rituel­le­ment dans les médias occi­den­taux par l’allé­ga­tion avec pseudo témoi­gna­ges de la par­ti­ci­pa­tion volon­ta­riste du Dahomey à la Traite négrière.

    De telles indi­gen­ces intel­lec­tuel­les pro­gram­mées pour pro­duire des effets de désa­gré­ga­tion des dyna­mi­ques afro-dia­spo­ri­ques en cours et pour insen­si­bi­li­ser les opi­nions publi­ques occi­den­ta­les à leur culpa­bi­lité his­to­ri­que pro­cè­dent par com­pi­la­tions sélec­ti­ves des faits rela­tifs à la Traite négrière.

    Il est carac­té­ris­ti­que que l’on ne se demande pas quelle était l’économie du Dahomey avant son entrée dans la Traite escla­va­giste…Cette absence n’est pas neutre, elle s’expli­que par la néces­sité de pré­sen­ter des cas purs de col­la­bo­ra­tion volon­taire d’Africains à leur démo­li­tion négrière.

    Or les his­to­riens n’igno­rent pas que avant que le Dahomey tombe pieds et poings dans les filets négriers, le roi Agaja Trudo avait déployé une énorme énergie résis­tante et poli­ti­que pour arrê­ter la traite, pro­po­sant d’autres formes expli­ci­tes de coo­pé­ra­tions aux pays euro­péens, fai­sant appel à leurs arti­sans, ainsi qu’il en fut des rois Ashantis, Kongo, etc…

    Akam Akamayong

    Source : AFRIKARA

    Qui étaient les escla­ves bré­si­liens au 16e siècle ? Transposition pour le Web du tra­vail de Pascal Burquel


    Extrait de la cau­se­rie de Jules Renquin, Ministre Belge des Colonies, en 1920 avec les pre­miers mis­sion­nai­res catho­li­ques du Congo-Belge.

    Les devoirs des Missionnaires dans notre colonie

    Révérends Pères et Chers Compatriotes, soyez les bien­ve­nus dans notre seconde patrie, le Congo Belge

    La tâche que vous êtes conviés à y accom­plir est très déli­cate et demande beau­coup de tact. Prêtres, vous venez certes pour évangéliser. Mais cette évangélisation doit s’ins­pi­rer de notre grand prin­cipe  : tout avant tout pour les inté­rêts de la métro­pole (Belgique).

    Le but essen­tiel de votre mis­sion n’est donc point d’appren­dre au noirs à connaî­tre Dieu. Ils le connais­sent déjà. Ils par­lent et se sou­met­tent à un NZANBE ou un NVINDI-MUKULU, et que sais-je encore ? Ils savent que, tuer, voler, calom­nier, inju­rier.. est mau­vais.

    Ayant le cou­rage de l’avouer, vous ne venez donc pas leur appren­dre ce qu’ils savent déjà. Votre rôle consiste, essen­tiel­le­ment, à faci­li­ter la tâche aux admi­nis­tra­tifs et aux indus­triels. C’est donc dire que vous inter­pré­te­rez l’évangile de la façon qui sert le mieux nos inté­rêts dans cette partie du monde. Pour ce faire, vous veille­rez entre autres à :

    - 1. Désintéresser nos « sau­va­ges » des riches­ses maté­riel­les dont regor­gent leur sol et sous-sol, pour éviter que s’inté­res­sant, ils ne nous fas­sent une concur­rence meur­trière et rêvent un jour à nous délo­ger. 
    Votre connais­sance de l’évangile vous per­met­tra de trou­ver faci­le­ment des textes qui recom­man­dent et ’font aimer la pau­vreté’. Exemple : « Heureux sont les pau­vres, car le royaume des cieux est à eux » et « il est plus dif­fi­cile à un riche d’entrer au ciel qu’à un cha­meau d’entrer par le trou d’une aiguille ». Vous ferez donc tout pour que ces Nègres aient peur de s’enri­chir pour méri­ter le ciel..

    - 2. Les conte­nir pour éviter qu’ils ne se révol­tent.
    Les admi­nis­tra­tifs ainsi que les indus­triels se ver­ront obli­gés de temps en temps, pour se faire crain­dre, de recou­rir à la vio­lence (inju­rier, battre..). II ne fau­drait pas que les Nègres ripos­tent ou nour­ris­sent des sen­ti­ments de ven­geance. Pour cela, vous leur ensei­gne­rez de tout sup­por­ter. Vous com­men­te­rez et les invi­te­rez à suivre l’exem­ple de tous les saints qui ont tendu la deuxième joue, qui ont par­donné les offen­ses, qui ont reçu sans tres­saillir les cra­chats et les insul­tes.

    - 3. Les déta­cher et les faire mépri­ser tout ce qui pour­rait leur donner le cou­rage de nous affron­ter. 
    Je songe ici spé­cia­le­ment à leurs nom­breux féti­ches de guerre qu’ils pré­ten­dent les rendre invul­né­ra­bles. Étant donné que les vieux n’enten­draient point les aban­don­ner, car ils vont bien­tôt dis­pa­raî­tre, votre action doit porter essen­tiel­le­ment sur les jeunes.

    - 4. Insister par­ti­cu­liè­re­ment sur la sou­mis­sion et l’obéis­sance aveu­gles. 
    Cette vertu se pra­ti­que mieux quand il y a absence d’esprit cri­ti­que. Donc évitez de déve­lop­per l’esprit cri­ti­que dans vos écoles. Apprenez-leur à croire et non à rai­son­ner. Instituez pour eux un sys­tème de confes­sion qui fera de vous de bons détec­ti­ves pour dénon­cer tout noir ayant une prise de cons­cience et qui reven­di­que­rait l’indé­pen­dance natio­nale.

    - 5. Enseignez-leur une doc­trine dont vous ne met­trez pas vous-même les prin­ci­pes en pra­ti­que. Et s’ils vous deman­daient pour­quoi vous com­por­tez-vous contrai­re­ment à ce que vous prê­chez, répon­dez-leur que "vous les noirs, suivez ce que nous vous disons et non ce que nous fai­sons". Et s’ils répli­quaient en vous fai­sant remar­quer qu’une foi sans pra­ti­que est une foi morte, fâchez-vous et répon­dez : "heu­reux ceux qui croient sans pro­tes­ter".

    - 6. Dites-leur que leurs sta­tuet­tes sont l’oeuvre de Satan. 
    Confisquez-les et allez rem­plir nos musées : de Tervurene, du Vatican. Faites oublier aux noirs leurs ancê­tres.

    - 7. NE PRÉSENTEZ JAMAIS UNE CHAISE À UN NOIR QUI VIENT VOUS VOIR. 
    Donnez-lui tout au plus une ciga­rette. Ne l’invi­tez jamais à dîner même s’il vous tue une poule chaque fois que vous arri­vez chez lui. NE JAMAIS DIRE « VOUS » À UN NOIR, CAR IL SE CROIRAIT L’ÉGAL DU BLANC..

    - 8. CONSIDÉREZ TOUS LES NOIRS COMME DES PETITS ENFANTS que vous devez CONTINUER À TROMPER. 
    Exiger qu’ils vous appel­lent TOUS « MON PÈRE ».

    - 9. Criez au com­mu­nisme et à la per­sé­cu­tion quand ils vous deman­dent de cesser de les trom­per et de les exploi­ter.

    Ce sont là, Chers Compatriotes, quel­ques-uns des prin­ci­pes que vous appli­que­rez sans faille. Vous en trou­ve­rez BEAUCOUP D’AUTRES dans des livres et textes qui vous seront remis à la fin de cette séance. Le Roi atta­che beau­coup d’impor­tance à votre mis­sion. Aussi, a t il décidé de faire tout pour vous la faci­li­ter. Vous joui­rez de la très grande pro­tec­tion des admi­nis­tra­tifs. Vous aurez de l’argent pour vos oeu­vres évangéliques et vos dépla­ce­ments. Vous rece­vrez gra­tui­te­ment des ter­rains de cons­truc­tion pour leur mise en valeur, vous pour­rez dis­po­ser d’une main d’oeuvre gra­tuite.

    Voilà donc Révérends Pères et Chers Compatriotes, ce que j’ai été prié de vous faire savoir en ce jour.

    Main dans la main, tra­vaillons donc pour la gran­deur de notre Chère Patrie.

    (Source : Avenir colo­nial Belge, 30 octo­bre 1921)


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  • Né le 18 Septembre 1909 à Nkroful, Francis Nkwame N’Krumah adhère très tôt au panafricanisme et se fait le disciple des politiciens Nigérian « Zik » et du Sierra-Léonais, Wallace Johnson.

    N’Krumah devient membre du West African National Party et le représentera en 1946 lorsque le Gouverneur de la colonie anglaise du moment met fin à l’apartheid qui régnait au Gold Coast (sans pour autant ratifier le document ). Le 4 Août 1947, le Gold Coast People’s Party et la Gold Coast National Party se fondent en un United Gold Coast Convention. N’Krumah décide de rejoindre ce groupe dirigé par Joseph Boakye Danquah (mort en prison en 1965) et ne tarde pas à en devenir une figure de proue. Mais la route de l’indépendance est pavée d’embûches. Le 28 Février 1948, des émeutes réprimées par la police feront 29 morts et 200 blessés. Accusé de collusion communiste, N’Krumah est arrêté ; son parti l’abandonnera… Dépité, libéré, celui que son pays va bientôt surnommé le Rédempteur (Osagyefo) fonde le Convention People’s Party. Sa campagne est violente mais il gagne en partisans et menace les autorités du Gouverneur Sir Charles Aden-Clarke (nommé en 1949). N’Krumah est de nouveau arrêté le 10 Janvier 1950. Les victoires du CPP aux élections municipales puis aux législatives du 8 février 1951 oblige le Gouverneur à faire relâcher le leader du CPP et le 13 d’accepter qu’il soit nommer …. Premier Ministre malgré les fortes oppositions des chefferies Ashantis.

    Mais les colons vont lui opposer un autre leader de taille en la personne du docteur Busia et Danquah qui en Mai 1952 fonde le Ghana Progress Party , majoritairement composés de membres de l’ethnie Ewé. De violences en violences lors des campagnes qui se succèdent, N’Krumah est néanmoins réélu avec 60% des voix.
    En Novembre 1955, une tentative d’assassinat par un ashanti (qui dénonce des dérives « fascistes » du leader du CPP) force N’Krumah six mois plus tard à dissoudre l’Assemblée et s’arroger certains pouvoirs. La colonie ne bouge pas. La politique du Home Rules va finalement accepter la proclamation vers 6h 30 du matin, de l’indépendance du pays en ce 6 Mars 1957. N’Krumah assure à lui tout seul la primature et présidence dès le 1er Juillet 1960, réduit les pouvoirs du Roy Ashantis au seuil du seul cérémonial, leur enlevant également le contrôle des mines (1959). Prempeh II est désavoué. Même ses partisans n’ont plus droit au chapitre. La Gold Coast prend alors le nom de Ghana en hommage à l’empire du même nom qui s’étendait du Moyen Sénégal à Tombouctou.

    Sitôt les Anglais partis, ce sont les Soviétiques qui vont abreuver le pays de leurs conseils socialistes dont le Président nouvellement élu ne cache plus ses préférences. N’Krumah voit en le voisin ivoirien un ennemi qu’il faut abattre. Vieille rancœur qui ressurgit et dont nul n’a oublie la traîtrise de la famille de la Reine Pokou. Afin de déstabiliser le gouvernement Ivoirien, N’Krumah va aider militairement la monarchie Sanwi afin que celle-ci prenne son indépendance des Akans. L’échec sera cuisant, l’obsession des complots va alors hanter le Président Ghanéen. Le Sanwi n’avait pas été le seul à vouloir se rapprocher des Ashantis. La ville (ivoirienne) de Bouna avait réclamé en 1921 son rattachement au royaume. En effet, le royaume ghanéen leur servait de refuge depuis le XIXème siècle quand les Bambaras opéraient des fréquentes incursions dans le territoire de Bouna. Mais comme le Sanwi, ce projet restera lettre morte..


    En Août 1962, N’Krumah fait arrêter Adamafo, le Secrétaire-Général du CPP pour une obscure tentative de coup d’état. Le rédempteur ne supporte pas la contestation. En Janvier 1964, il fait approuver par referendum le système du parti unique avec 99% des voix et interdit l’opposition. Les manifestations contre le régime reprennent plus violentes les unes que les autres. 
    Le 23-24 Février 1966, alors qu’il est en voyage en Chine, le Général Ankrah le destitue (financé par la CIA (service secrets américains) et soutenu en sous main par le Roy Ashanti Prempeh II qui espère de son côté une restauration complète de ses pouvoirs) et lui interdit de revenir au Ghana. 


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